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Qu'est-ce qu'un zollisme ? |
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Tout simplement ... ce que fait Zoll Dans le cas présent le photographe Georges Besnier et le graphiste Zoll sont la même personne. Ce n'est pas un dédoublement de personnalité, nous avons bien un oeil droit et un oeil gauche, un cerveau droit et un cerveau gauche et bien d'autres choses harmonieusement symétrisées, alors où est le problème? Le terme anglo saxon "photomanipulation" est parfois employé pour désigner ces triturations photographiques, mais le côté "manipulateur" me convient peu dans le sens où je suis le plus souvent moi même manipulé par le sujet photographié, aussi je préfère celui de photo-graphismes. Les prises de vues sont au départ orientées vers des éléments qui me semblent “prometteurs” et assez malicieux pour exprimer leur désir de mutation. Cette phase de collecte ou de chasse est la partie "cochon truffier". Tout se hume, rien n'est futile, la nature est généreuse, il n'est que d'ouvrir les yeux et de laisser le hasard faire les présentations. J'utilise uniquement mes photos pour ensuite les mettre en scène. La matière première provient de détails de photos qui sont alors utilisés comme une palette de couleurs et de matières pour recréer de nouvelles images. La plupart du temps il n'y a aucune préméditation de ma part, ce sont bien les éléments employés qui en appellent d'autres. Ils sont la mélodie, je fais les arrangements. Loin de vouloir restituer l'image telle qu'elle était au moment de la prise de vue, mon propos est de métamorphoser des sensations et d'ouvrir une porte vers l'imaginaire. Le point de départ est le plus souvent un simple détail qui se transmute en une autre matière, qui elle même va en créer une autre. Triturer les paramètres, broyer l’image, isoler un composant pour trouver une résonance entre les éléments en place et ce que demande l'élément qui vient d'être ajouté. Je ne fais que les suivre pour arriver là où, sans aucun doute, ils voulaient me conduire. Il n'y a pas de thème de prédilection. Le mode opératoire reste identique et raconte la même histoire. Raconter la même histoire, oui... mais en changeant à chaque fois tous les mots. |
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